Former pour enrichir…
Nos formations à Butembo sont bloquées depuis quelques mois. Les clients se font rares, contre notre toute attente. Cette rareté est justifiée par la pauvreté entretenue du plus grand nombre. Sur Mahagi, la rareté est plus forte encore. À Bruxelles, la concurrence est plus forte par sa taille, par son âge…
En tant qu’association commise au développement local et au développement des échanges entre l’Afrique et l’Union Européenne, comment pourrions-nous enrichir nos apprenants avant même qu’ils ne s’inscrivent, pour qu’ils aient de quoi nous payer anticipativement leurs participations aux frais que représentent ces formations ?
Comment pourrions-nous les former pour finir par les aider à rentrer dans des projets productifs, directement après leur formation ? Ou encore, comment pourrions-nous adapter notre offre pour qu’elle leur permettre de créer ou de trouver de l’emploi dès le premier jour de leur inscription à nos formations ou dès le premier jour qui suis la fin de la participation, pour chacun d’eux, à l’une ou l’autre de nos formations ?
Nous collectons les suggestion dans notre bureau virtuel sur Skype : sous le pseudonyme d’Uwekomu ; dans notre boîte eae.asbl@eaeasbl.com ou encore sur WhatsApp, au +32486741704.
CR24112018
Compte-rendu de la réunion incidentelle – EAE ASBL/Bruxelles – EAE ASBL/Butembo
Date : Samedi 24/11/2018
Début : 13:31
Fin : 14:31 (Durée : 1:00)
Lieu : WhatsApp – Audio
Présents : Claude, Gloria, Graphèle.
Ordre du jour : –
Claude
Veut exprimer la doléance de Dolorose.
Recherche 1 $/h/personne, pour les formations.
L’assistant de Luotu veut connaître la philosophie de l’EAE ASBL et insiste pour parler à Graphèle après avoir parlé à Claude.
Gloria
Les agriculteurs voudraient savoir qui supporterait les effets d’un aléa climatique.
Déclare disposer des données pour le projet agroalimentaire qu’elle compte mettre à disposition une fois tout le travail bouclé.
Graphèle
Dolorose est victime de notre erreur d’appréciation de la clientèle pour les formations en gestion de projets de développement local. Pour démarrer correctement des formations qui s’autofinancent, notre étude a montré qu’il faut 90 inscrits au moins et en permanence sur toute l’année contrairement à la situation rencontrée sur terrain. Il faut donc que le centre ne mise plus que sur les formations et les conférences. Nous proposons l’organisation d’évènements, de la mendicité professionnelle : matches, mariages, visites des commerçants, autorités, églises, etc.
1 $/h/personne ne nous permettra pas d’aller dans la bonne direction. Il faut en effet alors 10 personnes par groupe pour avoir 10 $/h, ce qui ne permettrait pas de couvrir le défraiement du formateur et du gestionnaire, l’entretien de la salle ni pour le loyer. Qui pis est, notre salle ne peut contenir 10 personnes simultanément.
Kasereka de Luotu donne l’impression d’être intéressé, mais la réalité est autre. Nous sommes une ASBL des plus transparentes. Il a lu nos statuts, il s’est entretenu avec notre répondant local, il a reçu les appels manqués et messages de notre part et ne pose pas sa question ni par sms ni par audio. Alors qu’il prétend rechercher une information dont on se demande laquelle. Nous venons de le rappeler pour la troisième fois sans succès lui laissant un message auquel nous verrons s’il réagira cette fois-ci.
Si les agriculteurs attendent que l’EAE ASBL paient pour les caprices du climat, il faut attendre et mettre ce projet au frigo jusque quand ils seront prêts à payer pour un projet qui vise leur bien, mais dont ils veulent voir l’EAE ASBL porter la charge seule en cas de mauvaises récoltes. Notre principe demeure que le bénéficiaire paie le service lui rendu. On peut discuter sur le comment il paie. Ces agriculteurs ne proposent pas la prise en charge des dettes aux saisons favorables. Ils sont donc opportunistes dès le départ : il faut étudier d’autres types de rapports à eux : vente de semence, de services en cash. En attendant, travail dans un champ école qui soit nôtre et dont la fréquentation devrait être payante pour apprendre les bonnes pratiques culturales. Il viendra un moment où les cultures d’entreprises s’accorderont. Néanmoins prenons les données de terrain qui nous servirons à étoffer une autre offre à leur proposer, où nous veillerons à ce que tout soit payé au comptant. Pour soutenir l’initiative de Gloria, nous devrons étudier un autre mécanisme de financement.
Nous conseillons à Gloria d’encoder les données directement dans le nuage, au jour le jour. Si elle ne sait pas le faire, de les envoyer par sms suivant une formule déjà apprise au cours d’une formation que suivirent Claude, Dolorose et Moïse.
Robotisation de l’agriculture…
Robotiser l’agriculture congolaise à l’horizon 2068 est l’objectif que nous avons proposé à l’EAE ASBL dans son projet Agroalimentaire.
Cela demande une mobilisation des congolais de tous les horizons. Objectif immediat : définir un plan d’attaque complet et mobiliser les ressources nécessaires à l’organisation des activités.
De nouvelles compétences sont à créer en robotique et en intelligence artificielle notamment. Les génies mécaniques, civils, informatiques, biotechnologiques, électriques et autres doivent suivre très rapidement. Nous n’avons pas d’ingénieurs ni de techiniciens engagés jusqu’ici.
La robotisation suppose un relèvement du niveau d’éducation de la population. L’illettrisme doit, sans délai, être éradiqué dans tous nos villages qui souhaitent participer. Et comme notre démarche doit être démocratique, la proposition aux paysans du projet doit commencer. Il faut en effet obtenir une ferme adhésion et un total engagement de la population après une réelle compréhension des enjeux du projet par celle-ci.
Notre démarche initiale consiste en ce qui suit.
- Recruter des acteurs et des sponsors.
- Organiser une ou plusieurs équipes de pilotage du projet Robotisation de l’agriculture.
- Élaborer l’offre.
- Inventorier les villages et les administrations, les solliciter à la participation active au projet.
- Structurer les collaborations.
- Mobiliser les ressources.
- Démarrer la robotisation par étapes.